Description
Pauvre Bitos, ouvre le bal !
Jadis glacés des illusions
Tentant la propice aventure
Ils vont danser au bois dansant
Dans les bras de leurs magiciennes
L’œil aux aguets, le regard froid,
Ils frictionnent cette louve
Et la prendront entre leur cœur
La fée, sur un fil de promesse.
Et toi, tu joues, Pauvre Bitos !
Tu joues l’amour jeux interdits
Dans l’hôpital mélancolique
Et dans les collines aux cyprès ;
Tu joues la carte du bonheur
Pendant les cents jours dynamiques
Sur ta carte d’état-major ;
Tu joues aux aveux infidèles
Alors qu’attend du bout du monde
La belle amoureuse durable !
Mais c’en est trop, Pauvre Bitos !
Si tu coupais tes fleurs-épines.
Qui pense aux filles délais
Aux femmes rompues, incrédules
Si tu chiffrais le leurre en tranche
Et bourlinguais chaque parfum ?
Précipite ta main neigeuse
Sur les flocons des amertumes !
Il faut agir, Pauvre Bitos !
Va-t-en ôter la pain rassis
Du palais du père humilié
Va-t-en donner à ses enfants
Du porc-salut chaque repas
Et sèche les larmes secrètes
Sur les joues des parents terribles ;
Chausse-les des mules en satin
Offre-leur des cadeaux royaux.
Bitos, quand tu seras chez eux !
Lis à la mère sentimentale
La phrase des fêtes cachées
Dans les jardins de sa folie
Là où bataille l’ingratitude.
Et tiens leurs comptes, Pauvre Bitos !
Dans les ménages, tiens le budget
Et roule le tabac du père
Ramasse les chutes étranges
Exilées par malentendus
Qui souillent la toile de jute
Avec les restes de la noce
Oh oui, Bitos, peste la noce !
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